Ces pas en arrière qui montrent que les choses avancent

Jamais les marques n’ont porté à la musique autant d’attention. Je crois qu’un combat auquel je prends part depuis longtemps est en passe d’être gagné.
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Pour qui a des enfants, se pose presque inexorablement un jour la question douloureuse du traitement… des poux. Il y a quelques jours, j’ai assisté à une discussion intéressante entre ma pharmacienne et une maman visiblement stressée.

– Si vous voulez que ça se passe bien, je vous conseille ce peigne à poux électrique. Ça brûle les poux et les lentes quand vous en trouvez. C’est radical.
– Et mes petits, ça les brûle aussi ?
– Ah non, je dirais plutôt que ça les ravit.

Avez-vous déjà vu un camelot à l’œuvre ?

Un vrai camelot, genre Grands Boulevards, ici en blouse blanche, un Cyrano version Pierre Bellemare au féminin. Plutôt inattendu et, pour tout dire, fascinant.

– Le peigne est musical, Madame. Musical, ça veut dire qu’il joue une petite mélodie et que chaque fois qu’il trouve un pou ou des lentes, le peigne le brûle en faisant une note de musique différente. Et ça change tout.
– Ça change quoi, tout ?
– Ça change que vos enfants, au lieu de piquer une crise parce que vous leur passez un peigne qui leur arrache les cheveux et leur tire des larmes, ils s’amusent en écoutant la mélodie et en attendant la note bizarre, qui signifi e «Bingo, pou trouvé, pou tué !» Une expérience traumatisante devient positive. Et vous, vous n’êtes plus une tortionnaire indigne, vous devenez magicienne !

– Et ça marche ?
– Avec le son qui va bien, avec une musique adaptée mais surprenante, tout marche mieux, Madame. Tout ! La musique, c’est un langage que comprennent même ceux qui pensent ne pas le parler. C’est un langage pour tous et pour tous les âges. Vous voulez écouter ? « Na ni na ni nette… »

Je suis à deux doigts de demander à cette pharmacienne de m’envoyer son CV. J’ai peut-être face à moi La Prima Dona que le monde de l’identité sonore attend depuis toujours. J’attends la chute.

–  Bon et ça coûte combien ?
– 45 euros, mais la pile est fournie
– Ah quand même ! Bon, j’en prends deux. Mon mari se gratte aussi, et si ça peut le détendre… Et aussi un peigne basique.
– Vous êtes sûre ?
– Oui, c’est pour sa mère, c’est elle qui garde les enfants, je suis sûre qu’elle en a.
– Alors, je vous en mets un qui fait bien mal. On est d’accord ? On est d’accord.

Les « Na ni na ni nette »,  c’est quand même pas pour belle maman ! 

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