Dubai entre deux

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C’est la deuxième fois que je me rends à Dubai pour un séjour professionnel. Je viens donc d’y passer 4 jours. Après la Chine, le Maroc, avant la Tunisie, la Pologne et les Etats-Unis, c’est une terre toujours mystérieuse à laquelle je rendais visite.

Dubaï ne m’est pas apparu plongé dans la crise effroyable décrite par certains journaux. Dubaï n’est plus non plus tel que je l’avais vu il y a plus d’un an, sur le petit nuage du business des arbres qui montent au ciel. Dubaï tient des deux. Je retiens une image surprenante. Toujours curieux des tendances en matière de sonorisation dans les espaces de ventes, j’étais au Dubaï Mall, le plus grand centre commercial du monde, en bas de la fameuse Burj Dubaï, la plus haute tour du monde. Or, en ce moment, les soldes sévissent à Dubaï. Les prix sont écrasés, signe de l’année difficile vécue par les commerçants, me dit l’un deux. -70%, -80%. Ici, on ne lésine pas avec les rabais. Je rentre dans un magasin qui affichent des remises incroyables et dans ce même magasin je tombe sur un baby foot, non soldé, en argent et plaqué or, incrusté de simili diamants et qui affiche un prix honorable d’environ 130 000 euros. Paradoxal ? Non, Dubaï.

Côté musique, je vois bien que la professionnalisation de la création musicale au service des marques en est à ses balbutiements. Les agences et studios musicaux emploient outrageusement les même recettes. Si le commanditaire veut sonner local, le cliché est toujours identique : gamme orientale à outrance, oud et darbouka. Si le commanditaire est ambitieux et vise une clientèle étrangère, c’est le style hollywoodien, grandiloquent et aventurier. Pourtant, comme en Europe, les annonceurs sont de moins en moins dupes, les choses devront changer. Si je me fie à mes discussions avec mes confrères du design graphiques, il faudra encore deux ou trois ans pour que le design musical trouve sa place sur ce marché. C’est long et c’est court.

Je repars avec un brief et une problématique très intéressante. Le monde du luxe est un univers que je connais plutôt bien. Sous l’angle musical, les potentiels de différenciation sont grands. Le brief en question est plus complexe. Nous en reparlerons.

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